Mobilisons-nous pour l’école, pour les élèves et pour les personnels : En grève le 3 février
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L’Éducation nationale serait la « priorité » du gouvernement. Celui-ci ne cesse de proclamer que sans l’école, rien n’est possible, que même la réponse contre tes extrémismes passe par l’école. On pourrait donc attendre des moyens supplémentaires pour améliorer les conditions de travail des personnels et d’études des élèves pourtant même dans l’Éducation nationale les politiques d’austérité prennent le pas dans toute décision et la rentrée 2015 s’annonce compliquée.
Des moyens insuffisants
Créer 60 000 postes, c’était l’axe de campagne du candidat Hollande en 2012. Aujourd’hui, le gouvernement ne remplit pas l’objectif. Les créations prévues ne permettent ni de revenir sur les 80 000 suppressions de la mandature précédente ni de compenser la hausse démographique : dans notre académie preuve en est la suppression de 120 places consécutive à la fermeture de sections en lycées professionnels alors même que la croissance attendue des effectifs en LP est de 243 élèves !!!! De plus, une grande partie de ces postes est absorbée par la compensation du mi-temps de formation octroyé aux stagiaires et n’est donc pas pérenne. La réalité de la politique de ce gouvernement se mesure à l’aune du nombre d’élèves par classe qui ne baisse pas alors que c’est un point essentiel de l’amélioration des conditions d’études des élèves et de travail des personnels.
En Education prioritaire :
Alors que la crise aggrave la situation sociale de nombreuses familles, le plan du ministère prévoit déjà la sortie d’un grand nombre d’établissements et d’écoles de tout dispositif et laisse pour le moment les lycées dans l’incertitude quant à leur maintien ou non dans la carte. C’est pour ces raisons que de nombreux établissements (collège Chateau-Forbin, Lycées V. Hugo, Diderot...) se sont mobilisés dès décembre sur notre département rejoints, lors des 2 journées de mobilisation, par des personnels et des élèves de l’éducation prioritaire inquiets du contenu même du dispositif.
Aucune garantie quant aux effectifs, les principales mesures ne concernant que les REP+, un financement de la pondération très insuffisant qui nécessitera de prendre les moyens ailleurs (l’an passé nous avions calculé pour les bouches du Rhône qu’il fallait 600 heures afin que la pondération des 8 établissements préfigurateurs ne se fasse pas par redéploiement... cette année 800 heures ont été ajoutées... pour plus d’une vingtaine d’établissements).
Salaires
Les salaires de la Fonction publique sont gelés pour La 5e année consécutive. Résultats : une baisse continue du pouvoir d’achat, 15 % de perte depuis 2000 et un tassement vers le bas de l’ensemble des rémunérations.
De plus le système d’indemnité pour mission particulière (IMP) , partie intégrante de la refonte de nos statuts pour laquelle la CGT a voté contre, devrait aggraver encore un peu plus nos conditions de travail (venant se substituer à certaines décharges) sans pour autant améliorer nos salaires (ainsi l’indemnité CCF de 300 euros proposée par le ministère étant forfaitaire et sous condition d’un minima de 6 heures en lère ou Terminale Bac pro ou CAP elle devrait entrainer la réduction ou la disparition de toute rétribution pour certains collègues).
Rythmes scolaires
Rien n’est réglé concernant les rythmes scolaires. La mise en place de la réforme conduit à une aggravation de la situation pour les élèves et pour les personnels.
Au-delà de la question de la captation des compétences de l’Ecole par les collectivités et de la mise en place de temps de garderie supplémentaire, c’est l’instauration de nouvelles tâches pour les personnels, le manque de clarté dans les missions de chacun-e et l’augmentation de la fatigue pour les élèves et personnels que la CGT continue de dénoncer. Les jeux ne sont pas faits si nous en décidons autrement.
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Pour ces raisons la CGT Éduc’action 13 s’est joint à l’appel intersyndical FSU/Sud éducation/CGT éducation pour appeler tous les personnels de l’Education Nationale des Bouches-du-Rhône à participer à
la grève du 3 février 2014
manifestation : 11H devant l’Inspection académique
A.G. : 14 h salle Jaurès à la bourse du Travail
C’est tou-te-s ensemble que nous gagnerons :
- Une augmentation des salaires par la revalorisation du point d’indice,
- Un nombre suffisant de postes de personnels (éducation, administratifs, santé, sociaux...) d’heures et de classes pour répondre à tous les besoins (remplacement, hausse démographiques, dédoublements, formation initiale et continue... ) améliorer nos conditions de travail et résorber la précarité des personnels
- Une remise à plat de la réforme des rythmes scolaires,
- Une véritable prise en compte de l’Education prioritaire, pour une amélioration des conditions de travail des élèves et des personnels (des effectifs plafonnés, une véritable réduction du temps de travail devant élèves...) ainsi qu’un élargissement de la carte.
- Une transformation démocratique de l’École mettant l’enfant au cœur des réflexions dans une approche pluridisciplinaire et complémentaire entre Education nationale et collectivités territoriales.
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