Relance de l’éducation prioritaire : de qui se moque-t-on ?

Dossier spécial de l’union nationale CGT-Educ’action
vendredi 5 décembre 2014
par  cgteducaix

PDF - 1.2 Mo
Dossier spécial Education prioritaire

 

 Sommaire du dossier
p. 2/3
. Des critères d’entrée en Education prioritaire …
p. 3/4
. Autonomie des établissements en REP et REP+
. Quelle pédagogie et quels moyens pour l’Education prioritaire ?
p. 5/6
. Personnels sortant del’Education prioritaire : l’amertume
Education prioritaire et service social

 

Relance de l’éducation prioritaire : de qui se moque-t-on ?

Le « plan de relance » de l’Education prioritaire est à l’image de l’ensemble de la politique éducative du gouvernement : effet d’annonce, austérité et vision libérale de l’Ecole.

Effet d’annonce, comme la création de 54 000 postes, qui, dans les faits recouvrent essentiellement l’octroi d’une demi-décharge de service aux stagiaires. Ces créations ne sont donc pas pérennisées. Elles permettent à peine de combler la hausse démographique sans revenir sur la saignée sarkozyste.

De même qu’il n’y aura pas 54 000 personnels de l’Education nationale de plus en 2017, les moyens alloués à l’Education prioritaire ne vont pas augmenter à la rentrée prochaine.

Effet d’annonce également, la mise en avant d’un nouvel indice social plus juste pour établir la nouvelle carte de l’Education prioritaire ; tellement juste que le ministère refuse d’en livrer la teneur exacte, par pudeur sans doute…

Austérité car cette relance se fait dans un cadre budgétaire contraint. Alors que maintes études ont démontré l’impact positif de la réduction du nombre d’élèves par classe, le ministère préfère mettre en avant la seule étude contradictoire, à la méthodologie plus que contestable. Les effectifs des classes des établissements et écoles de l’Education prioritaire ne diminueront pas, pire ils augmenteront dans ceux et celles qui sortent du dispositif et qui, pourtant, accueilleront les mêmes élèves.

Ainsi, les lycées ne sont pas prévus dans les nouveaux dispositifs : pourtant, nombreux sont ceux qui accueillent massivement des élèves issu-e-s de milieux sociaux défavorisés, les lycées professionnels notamment.
Vision libérale de l’Ecole, enfin, car qu’il s’agisse des réformes des lycées, du socle et du livret personnel de compétences, de l’apprentissage ou de l’autonomie des établissements, le gouvernement n’est revenu sur aucune de ces politiques, quand il ne les approfondit pas. Il ne souhaite pas rompre avec la vision élitiste de l’Ecole, bien au contraire.

L’Education prioritaire n’échappe bien évidemment pas à cette logique.
Le socle, véritable RSA éducatif, et l’orientation « positive » vers la voie professionnelle y sont mis en avant comme la panacée. L’autonomie des établissements, en fait bien souvent celle des chefs d’établissement et IEN, et les dérives managériales qui l’accompagnent, y sont consacrées, au détriment de l’autonomie pédagogique des équipes, faisant de l’Education prioritaire un laboratoire des politiques libérales que souhaite étendre la ministre aux autres établissements et écoles.

Pour la CGT Educ’action, l’Éducation prioritaire doit être un moyen de donner plus à ceux qui ont moins.
C’est pourquoi, elle en exige une réelle refondation qui n’en rétrécisse pas le champ, mais mette en oeuvre une politique ambitieuse en termes de moyens partout où la situation l’exige.

Michaël Marcilloux,
Secrétaire national

 


PDF - 1.2 Mo
Dossier spécial Education prioritaire

Commentaires

Navigation

Mots-clés de l’article

Articles de la rubrique

Sites favoris


1 site référencé dans ce secteur

Statistiques

Dernière mise à jour

dimanche 4 février 2024

Publication

1834 Articles
Aucun album photo
58 Brèves
11 Sites Web
69072 Auteurs

Visites

15 aujourd’hui
47 hier
952113 depuis le début
4 visiteurs actuellement connectés