Généralisation du bac pro 3 ans
par
Chèr-e collègue,
Cette rentrée 2008 s’est déroulée sous le signe de suppression massive d’emplois. Le ministre tente de justifier ces suppressions de postes d’enseignants dans une lettre qu’il a adressée à tous les PLP.
Quelle est
Des réformes structurelles, qui visent globalement à réduire l’offre de formation et le nombre de postes, sont lancées. C’est le cas dans l’enseignement professionnel comme dans le 1er degré, d’autres sont en préparation pour le lycée général et technologique.
La généralisation s’accompagne d’orientations plus nombreuses des élèves vers les CAP. Le ministère annonce 4000 élèves de plus dans ces formations pour cette année. Les Professeurs de Lycée Professionnel connaissent les difficultés des élèves pour reprendre un cursus bac après un CAP. Très peu d’entre eux y parviennent. N’y a-t-il pas, dès lors, tromperie lorsqu’on entend que la réforme permettra un parcours cohérent du CAP au BTS ?
Qu’avons-nous gagné ?
La réforme, qui en fait n’est qu’un habillage pour supprimer des emplois, s’accompagne d’une intensification de
- Un alignement des primes de « prof principal », mais celui ci est financé par la disparition des indemnités pour les milliers de classes supprimées !
- La possibilité pour les PLP d’enseigner en BTS, ce qui était déjà statutairement possible et se pratique ici ou là, ne touchera que quelques collègues.
On serait tenté de dire « tout ça pour ça » !
Pourquoi
Ä
Elle revendique l’amélioration des conditions d’études pour les élèves et de travail pour les enseignants. C’est pour cette raison qu’elle a refusé de signer le protocole d’accord proposé par Xavier Darcos qui entérine
Les personnels doivent être entendus :
Ensemble nous ne devons pas accepter une nouvelle dégradation de nos conditions de travail, l’action syndicale est nécessaire. Faire passer des contenus en 3 ans au lieu de 4, dans des classes plus chargées en bac professionnel et en CAP, nécessite la mise en œuvre d’outils pédagogiques adaptés. Une raison de plus pour exiger la réduction du nombre d’heures de cours. Il faut aussi davantage d’heures pour le travail en groupes, notamment en enseignement général. Il nous faut, par ailleurs, obtenir la limitation et l’encadrement du Contrôle en Cours de Formation que le ministère entend généraliser.
Bien d’autres revendications touchant à l’emploi, aux salaires, au déroulement de carrière, à la retraite doivent être mises sur le devant de la scène.
Nous avons fait le choix de les porter ensemble et d’être efficaces avec vous.