Pôle Lycée départemental du vendredi 9 Avril 2021
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En vue de la préparation de la CE qui s’est tenue vendredi 7 mai, nous avons organisé une série de réunions en vision par champs au cours du mois d’avril.
15 participant.es (visio+ présentiel)
Compte-rendu succinct des échanges
I – Concernant la reprise après les vacances.
Nous avons fait le bilan de la semaine écoulée du 6 au 9 avril et pour éviter les différentes irrégularités et aberrations constatées, voilà plusieurs règles que nous pourrons définir comme mots d’ordre et à relayer au niveau national, notamment auprès du ministère :
1 – La règle pendant les 4 semaines de confinements est le télé-travail, comme l’a rappelé le président. Dans ces conditions, mis à part les élèves de personnels prioritaires, il faut rappeler que les élèves ne doivent pas être accueillis… parce que c’est le confinement ! En découle que les personnels, qu’ils soient Aed, Aesh ou administratifs, n’ont pas à venir sur le lieu de travail sauf sur la base du volontariat et uniquement pour la garde des élèves de personnels prioritaires, comme le rappelle la circulaire ministérielle.
2 – Sur la visio, il n’est pas envisageable que l’ensemble des heures de cours soient en visio et la visio doit rester un option, pas une obligation, comme le mentionne aussi la circulaire. En conséquence, non seulement les directions ne doivent pas l’imposer aux personnels mais les élèves ne doivent pas être compté.es absent.es. Nous demandons que ces deux semaines de cours fassent l’objet d’une neutralisation des absences puisque rien, dans le code de l’Education, ne cadre la question du télé-enseignement.
3 – la semaine du 3 mai, reprise en présentiel si tout va bien. Le président a mentionné dans son discours que la demi-jauge serait la règle. Nous devons nous appuyer sur cette déclaration pour qu’elle soit appliquée nationalement dans TOUTES LES CLASSES et qu’en découlent des ajustements sur la fin d’année scolaire pour que les élèves ne soient pas pénalisé.es. En effet, si la situation sanitaire justifie un confinement d’un mois, la période mai-juin ne peut pas être « normale » sur le plan de l’épidémie. Il est vital de reprendre en présentiel le plus vite possible mais pas en classe entière compte-tenu de conditions de sécurité sanitaire insuffisantes. (sauf dans des cas particuliers où la taille des classes le permettrait).
4 - Nous incitons les personnels à imposer la tenue d’une CHS lors de la semaine du 26 Avril pour faire le point (si possible en présentiel avec visite de l’établissement) et conditionner la reprise à une adaptation du protocole aux locaux plutôt que la règle insensée : réunions interdites à plus de 6 mais 36 en classe possible !
II – Sur la préparation de la rentrée de septembre.
De nombreux établissements perdent des heures ou les augmentations de structurent ne sont pas financées ce qui revient au même (baisse du H/E). Si le recteur a souhaité auditionner tous les établissements de l’académie, c’est parce qu’il doit de son côté essayer de gratter des moyens mais il y a nécessité de poursuivre la mobilisation de notre côté pour avoir une rallonge du ministère. Toutefois, difficile de décider tout de suite d’une date qui serait un peu hors sol : incertitude sur la rentrée etc…
Nadine, co-secrétaire académique et élu.e au Comité Technique Académique, mentionne qu’un CTA est prévu le 20 mai, ce qui pourrait être une date à envisager.
Dans l’immédiat, nous demandons aux camarades d’engager des discussions dès la rentrée du 26 Avril avec les collègues pour essayer d’engager des mobilisations locales et si certains établissements sont prêts, partir de leur mobilisation, notamment en leur donnant une forte portée symbolique et médiatique. Grosso modo, partir de ce qui va se faire sur le terrain pour construire un mot d’ordre syndical et embarquer l’intersyndicale avec nous.
Rappel pour les HIS :
Lors du CTA du 25 mars, la CGT a rappelé son intervention auprès du ministère sur les HIS en présentiel et la réponse ministérielle qui indiquait qu’il n’était pas question d’interdire les réunions syndicales en présentiel.
Le secrétaire générale du Rectorat a confirmé que d’après la DGRH les réunions ne sont pas interdites, mais que les modalités en présentiel doivent être « évitées ». La situation sanitaire impose d’adapter les modalités.
III – Sur le bac et le contrôle continu
1 – Sauf conditions sanitaires de confinement, nous restons attaché.es à des épreuves de Français et de Philosophie en examen final mais adaptées pour tenir compte des difficultés à terminer le programme.
2 – Sur le grand Oral, non seulement nous réfutons son principe qui valide le capital culturel de l’élève et dont la nature est socialement très discriminante. S’ajoute cette année une impréparation non seulement des personnels qui n’ont pas pu le préparer avec les élèves, mais même du ministère qui n’avait rien de cadré. Nous demandons donc l’abandon de ce grand oral dans sa forme actuelle.
3 – Sur le contrôle continu, nous constatons un changement radical de notre travail :
- Sensation d’être des examinateurs permanents
- Contrôle des parents d’élèves sur notre évaluation et tensions avec les élèves.
- Va clairement produire des inégalités en fonction de la réputation de l’établissement. (Les établissements d’enseignement supérieur ne s’en cachent d’ailleurs pas)
- Changement de position de l’institution vis-à-vis du « 0 » pour devoir non fait. Alors que jusque-là, n’était pas un mode d’évaluation, il devient préconisé par l’institution voire imposé par des chefs pour « juguler les effets d’évitement ». Très inquiétant.
- Clairement, rend très difficile d’avoir une approche formative et progressive de l’évaluation avec les élèves.
Cette discussion doit être approfondie entre nous et nous devons avoir un discours clair dans les établissements pour déconstruire ce qui est en train de se mettre en place. Dans ces conditions, le syndicat va proposer une journée d’étude syndicale sur la question de l’évaluation en contrôle continu au premier trimestre de l’année scolaire prochaine.
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