Attentats à Paris : Indignation et soutien aux familles endeuillées
Les communiqués de la CGT

Communiqués de la CGT
samedi 14 novembre 2015
par  cgteducaix

Communiqué de la CGT Educ’action 13 :

NON à la Haine et à la Terreur !

La CGT Educ’Action des Bouches du Rhône exprime sa colère et son immense tristesse après les attaques meurtrières qui ont frappé la population dans les 10e et 11e arrondissements de Paris, ainsi qu’au Stade de France à St-Denis, dans la nuit de vendredi à samedi. Elle exprime sa compassion profonde et sa solidarité pour toutes les victimes, pour leurs familles, leurs proches, leurs ami-e-s, leurs collègues… Rien ne peut ni expliquer ni justifier ces actes qui ont fait des centaines de victimes innocentes, parmi lesquelles plus de 120 morts.
Nous saluons aussi le courage et le dévouement de toutes les personnes, fonctionnaires, agents des services publics, membres de la sécurité civile, qui ont apporté les secours immédiats. Nous saluons également la mobilisation extraordinaire des personnels de santé de l’APHP et les mouvements de solidarité spontanée de la population.
Notre combat pour la transformation sociale prend aussi son sens face à une telle horreur. Le mouvement syndical participe des luttes pour une société d’égalité, débarrassées de l’exploitation et des oppressions, débarrassée de tous les fascismes et de tous les fondamentalismes. Une société de paix et de fraternité entre les peuples.
Forte de ces valeurs, la CGT Educ’Action des Bouches du Rhône participera dès ce lundi 16 novembre à l’expression de la solidarité avec les victimes, lors du rassemblement unitaire organisé à Marseille, à 18.30 au Vieux Port. Elle appelle l’ensemble de ses adhérent-e-s à se joindre à cette initiative ou aux autres initiatives locales qui pourront être prises dans un cadre démocratique, antiraciste et progressiste.
Dès aujourd’hui, les personnels des établissements scolaires sont en première ligne pour répondre aux questionnements et aux peurs des élèves. Des temps de concertation doivent être organisés dans les établissements pour permettre un échange et une préparation collective de la réponse à apporter à une telle situation. Notre rôle d’éducateurs est de faire reculer les préjugés racistes et de conforter le « vivre ensemble ». Il est également de combattre les thèses antisémites et « complotistes » qui peuvent s’exprimer lors de tels évènements. Avant tout, il faudra rassurer nos élèves, libérer leur parole, leur donner des clés de compréhension leur permettant d’analyser la situation.
Dans la période qui s’ouvre, la CGT Educ’action 13 veut prendre la distance nécessaire pour ne pas alimenter un climat de peur. Nous refusons la restriction des libertés et la marche à la guerre dans lequel certains veulent, à cette occasion, engager la population française. Plus que jamais, il nous faut combattre les amalgames et le racisme sous toutes ses formes, y compris les propos et les actes islamophobes.
Nous nous situons aux côtés de toutes les victimes de la terreur. Nous ne nous masquons pas la situation de crise et de guerre sans fin qui forme le terreau des groupes fanatisés au Moyen-Orient. Pour la CGT Educ’Action des Bouches du Rhône les solutions pour la paix et la fraternité sont à rechercher avec les peuples du Moyen-Orient, qui sont eux aussi et quotidiennement victimes de la terreur, à partir de leurs aspirations démocratiques.

                               Marseille, le 16 novembre 2015


Communiqué de l’union nationale CGT-Educ’action

La CGT Éduc’action exprime sa compassion et sa solidarité à toutes les personnes qui sont touchées par les odieux attentats du 13 novembre, aux familles des victimes et à tous leurs proches...

Ces prochains jours seront consacrés en France au deuil national. La CGT Éduc’action prendra toute sa part dans ce deuil et appelle les personnels à participer aux initiatives qui seront organisées en ce sens.

En urgence, le gouvernement met en place des mesures pour assurer la sécurité des populations. S’il est nécessaire de prendre de telles mesures, la CGT Éduc’action réaffirme que les réponses de fond et dans la durée ne sont pas à chercher dans la remise en cause des libertés publiques.

La réponse est dans le combat de tous les amalgames, les réactions racistes, les stigmatisations des musulman-es que ces actes visent à alimenter. Ce sera notre rôle, en tant que militantes et militants, personnels de l’Éducation nationale, auprès de nos élèves. Nous serons présent-e-s auprès des personnels pour les aider en ces heures difficiles. Nous demandons au ministère de l’Éducation nationale de permettre ces moments de réflexion et qu’il soit réellement aux côtés des personnels pour ne pas les laisser seuls.

Les personnels doivent être aidés pour répondre au défi qui est devant nous. L’école seule ne changera pas la société, mais elle peut contribuer au mieux vivre ensemble.

Au-delà de certaines attitudes provocatrices propres à l’adolescence, les propos et réflexions de certains jeunes nécessitent échanges et éventuelles confrontations. Nous serons vigilant-es à ce que la réponse ne soit pas la répression. Être éducateur-trice, c’est d’abord comprendre le point de vue de l’enfant, du jeune, comprendre ce qu’il exprime et pourquoi il l’exprime, en saisir la part de vérité, pour l’aider à avancer. Le dialogue et le débat, sur une base rationnelle, doivent toujours être la réponse qu’on apporte à la jeunesse.

Les auteurs de ces attentats se réclament de "Daesh", organisation criminelle et totalitaire qui se revendique de la religion pour mieux mener sa guerre contre les peuples. Ce terreau trouve un écho parmi des personnes désespérées qui se font embrigader dans une logique mortifère.

La CGT continuera donc plus que jamais à défendre au quotidien les valeurs de solidarité, de paix et de fraternité. Elle appelle au soutien des peuples de Syrie, d’Irak, du Liban, de Palestine, de Turquie et du peuple kurde pour la défense de leurs libertés et droits démocratiques.

Le mouvement syndical français et mondial doit s’unir dans cette période. Les messages de condamnation et de soutien arrivés de nombreux pays du monde, montrent que c’est possible et indispensable.

Montreuil, le 16 novembre 2015


Communiqué de la CGT

La CGT est profondément choquée et indignée par les attentats criminels qui ont été perpétrés la nuit dernière à Paris.

Toute la CGT tient à témoigner de son soutien et de sa solidarité à l’ensemble des familles touchées par cette tragédie.
Elle salue la mobilisation extraordinaire de l’ensemble des agents des services et entreprises publics, qui montrent en chaque circonstance, leur engagement au service des populations.
Les militants et les syndiqués de la CGT continueront plus que jamais à défendre au quotidien les valeurs de solidarité, de paix et de fraternité, valeurs essentielles de la démocratie et de notre république.
Alors que notre société vit une crise économique et sociale terrible, ces fondamentaux doivent être réaffirmés plus que jamais. Face à ces actes criminels sans précédent, toutes tentatives d’opposition de salariés ou de citoyens doivent être condamnées.
Le gouvernement vient de prendre des mesures d’urgences en matière de sécurité. La CGT réaffirme son attachement aux libertés individuelles et collectives. Au-delà de ces heures d’émotion et de recueillement, d’autres mesures, tant au niveau national qu’international, seront à mettre en œuvre rapidement pour retrouver ces valeurs de la République et conquérir une paix durable partout dans le monde.
Le mouvement syndical français et mondial doit s’unir dans cette période. Les messages de condamnation et de soutien arrivés de nombreux pays du monde, montrent que c’est possible et indispensable.

Montreuil, le 14 novembre 2015


Déclaration du Comité confédéral national de la CGT

Le Comité confédéral national de la CGT réuni les 17 et 18 novembre 2015, tient à témoigner son soutien et sa solidarité à l’ensemble des familles touchées par la tragédie du vendredi 13 novembre. Elle salue à nouveau la mobilisation extraordinaire de l’ensemble des agents des services et entreprises publiques.
Ces attentats, perpétrés sur des lieux de culture et de vie, frappent et concernent chacune et chacun d’entre nous, toutes les populations de toutes religions, origines ou nationalités et particulièrement la jeunesse. Des salariés, des adhérents d’organisations syndicales, sont au nombre des victimes, dont plusieurs de la CGT.
Les attentats qui ont touché la France, frappent les populations partout dans le monde, comme à Beyrouth et en Turquie dernièrement, ou lors de l’explosion de l’avion Russe.
Notre solidarité s’adresse à toutes les victimes de ces assassinats. Derrière ces atrocités, des discours trop souvent entendus reviennent à grands pas. La guerre ne règle rien, au contraire. Les lieux de tensions et conflits se multiplient avec leurs cortèges de morts, de destruction, de désolation et de haine. Les multiples interventions militaires (en Irak, en Lybie, en Syrie, etc.), loin d’instaurer la démocratie ont généré un appauvrissement des populations avec des centaines de milliers de victimes et une impasse économique et sociale. C’est le terreau sur lequel le terrorisme se développe, poussant des populations entières sur le chemin de l’exil.
Avant la fin de la 2ème guerre mondiale, lors de la déclaration de l’OIT en 1944, l’ensemble des pays de la planète avait affirmé que seule la justice sociale serait facteur de paix.
Bon nombre de gouvernements l’ont oublié et font le contraire.
La CGT réaffirme ses valeurs de paix et de fraternité dans son combat pour le progrès social, la démocratie, la liberté, la laïcité, nécessaires au bien vivre ensemble. Elle s’insurge contre l’invitation du front national à l’Elysée. Elle refuse toute stigmatisation des étrangers et amalgame entre immigration et terrorisme.
Aujourd’hui, la CGT prend note que le Président annonce dans son discours, ne plus considérer le pacte de stabilité comme un horizon indépassable. Elle exige donc un pacte de progrès, de démocratie sociale, d’éducation, de sécurité et de paix pour toutes les populations.
Nous sommes favorables à un renforcement de la sécurité et des libertés des citoyens. Il ne faut pas confondre des moyens et des effectifs de police et gendarmerie supplémentaires avec une restriction des libertés individuelles et collectives. De même, combattre, écarter les formes de radicalisation passe avant tout par le respect des droits fondamentaux d’accès à l’éducation, à la culture, à la santé et à l’emploi.
Ce n’est pas une quelconque modification de la constitution qui permettra de tarir les sources de financement et d’armement des terroristes. Il faut d’ailleurs souligner que l’Etat français est le 2ème pays vendeur d’armes au monde, devant la Russie et la Chine. La CGT exige l’arrêt de tout commerce d’armes avec les Etats qui entretiennent des liens avec les terroristes. Elle demande que la priorité soit donnée à la recherche de solutions multilatérales dans le cadre de l’ONU.
Elle refuse que les salariés et la population française, à travers des modifications de la constitution, soient placés de fait dans un état d’urgence permanent.
Elle refuse que l’expression revendicative et le mouvement social soient muselés.
Cette situation douloureuse touche la conscience de chacun des citoyens, mais c’est bien le combat pour la justice sociale qui fera reculer les guerres, le terrorisme, le fondamentalisme, la xénophobie, le racisme, l’obscurantisme et la régression.
Plus que jamais, la CGT appelle les salariés à refuser les reculs sociaux et se mobiliser pour les salaires, l’emploi, la réduction du temps de travail et l’amélioration des conditions de travail, la protection sociale, les libertés syndicales.
La CGT engage une large consultation des salariés, afin d’être à l’écoute et de partager avec eux ses propositions pour sortir de cette crise. Elle débattra de la nécessaire mobilisation à mettre en œuvre pour y parvenir.
Pour cela, le Comité confédéral national, appelle à poursuivre et amplifier la rencontre de ses syndiqués dans leurs syndicats, sur leurs lieux de travail.
Après le temps du recueillement, les rendez-vous revendicatifs et mobilisations programmés doivent avoir lieu en travaillant des modalités permettant d’assurer la sécurité des salariés. Pas plus qu’il n’y a de trêve dans les attaques contre le monde du travail, il n’y aura de trêve dans l’action syndicale pour le progrès social.
Notamment, le 2 décembre où la CGT appelle à une journée nationale d’action organisée en territoire, ayant pour thème « NON à la violence sociale, OUI à l’efficacité économique, sociale et environnementale ».
La CGT œuvre pour préserver les droits et la citoyenneté de tous. C’est en ce sens, qu’elle a sollicité une rencontre avec le Gouvernement, sur le contenu des futures modifications constitutionnelles envisagées et pour les mesures à prendre allant dans le sens des attentes des salariés, dans le cadre de l’état d’urgence.


Montreuil, le 18 novembre 2015


Commentaires

Navigation

Articles de la rubrique

Sites favoris


6 sites référencés dans ce secteur

Statistiques

Dernière mise à jour

dimanche 4 février 2024

Publication

1834 Articles
Aucun album photo
58 Brèves
11 Sites Web
69118 Auteurs

Visites

114 aujourd’hui
71 hier
952283 depuis le début
6 visiteurs actuellement connectés