Bilan rentrée scolaire 2009

samedi 19 décembre 2009
par  fbca

 

Encore une rentrée scolaire qui restera marquée par une nouvelle suppression d’emplois d’encadrement éducatif !

 

Année après année, nous enregistrons des suppressions de postes dans la fonction publique avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, RGGP oblige. Dans notre secteur ce sont 13 500 postes qui ont été supprimés rentrée 2009 et près de 16 000 envisagés, rentrée 2010.

Un véritable plan social dans l’Education et dans la fonction publique !

 

Nous ne comptons plus le nombre de réformes, plus précisément de contre-réformes qui ont touché depuis quelques années notre service public d’Education.

 

Dans les documents, nous sont présentés les chantiers ministériels prioritaires pour la rentrée 2010 :

 

  • Consolidation de la réforme du primaire

 

Cette réforme improvisée, mise en place dans la précipitation et sans concertation réelle avec les principaux acteurs n’est pas une réussite, contrairement à ce que peut affirmer une note de synthèse de l’inspection générale. La redéfinition des rythmes scolaires est déjà remise en question, l’aide personnalisée ne fait que stigmatiser les élèves déjà en échec en alourdissant leur journée alors que les RASED représentaient un dispositif adapté avec des enseignants formés. Leur suppression est une erreur éducative.

 

  • Réforme du lycée

 

La réforme Darcos puis Châtel consiste elle aussi à réduire la qualité de ce qui est mis au service de l’élève. L’autonomie des établissements va favoriser la concurrence entre les disciplines et les établissements, l’accompagnement faussement personnalisé, vu les moyens alloués, va être mis en place au détriment des horaires disciplinaires, des choix idéologiques comme la suppression de l’enseignement obligatoire de l’histoire géographie en TS sont pris.

 

  • Consolidation de la réforme de l’enseignement professionnel

 

La mise en place du bac pro 3 ans a eu comme conséquence directe la diminution du nombre de places d’accueil en enseignement professionnel (- 250 sur l’académie). C’est la mise à l’écart petit à petit d’une catégorie de jeunes et le développement du tout apprentissage.

Sans compter les élèves qui se découragent en 1ère Bac Pro alors que le dispositif BEP+BAC PRO les aurait aidés à reprendre confiance pour leurs études.

 

  • Réforme de la formation des maîtres

 

Avec cette réforme, le gouvernement signe l’arrêt de mort des IUFM, et d’une formation professionnelle de qualité .Comment méconnaître autant le métier d’enseignant pour proposer la fin de l’année de stage, la mise en responsabilité d’étudiants devant une classe sans véritable formation professionnelle, la création de masters inadaptés à la réalité du métier, alors que nous avons besoin justement d’enseignants mieux et plus formés. C’est pourquoi la CGT propose le concours niveau L3 et une formation rémunérée sur deux ans avec master à la clé.

Reculer le concours à l’année du master et supprimer l’année de stage renforcera la sélection sociale déjà mise en œuvre dans l’enseignement supérieur.

D’autre part, nous dénoncions déjà l’utilisation des stagiaires comme moyens d’enseignement, donc encore plus celle des étudiants.

 

On ne cesse de nous expliquer que ces réformes n’ont pas pour objectif de supprimer des postes. Force est de constater que "comme par magie", toutes contribuent à en supprimer.

 

Dans les principes de gestion académique,"la mobilisation de la ressource enseignante veillant au bon équilibre enseignement/remplacement" nous interpelle.

Quelle politique de remplacement est menée aujourd’hui dans l’académie ?

 

Dans le premier degré, les écoles rencontrent beaucoup de problèmes pour répondre au besoin de remplacements de professeurs des écoles absents ou en formation. Pourquoi n’est –il pas fait appel cette année aux lauréats de la liste complémentaire, alors que ce dispositif a déjà fait ses preuves les années précédentes ? Il est même fait appel à des étudiants sans formation et sans encadrement. La CGT demande l’ouverture du recrutement sur liste complémentaire.

 

Dans le second degré, la politique budgétaire a largement atteint ses limites. La boutique ne tourne plus dans de nombreux établissements. Finir le recrutement pour l’année scolaire par l’intermédiaire du pôle emploi ou par petites annonces sera loin de garantir des conditions d’études convenables et contribuera à une dégradation des conditions de travail de tous les personnels.

La précarisation des personnels devient monnaie courante ; la stabilité pédagogique et éducative dont nous avons besoin, notamment dans les établissements difficiles, n’est plus de mise.

 

L’abandon de l’Education Nationale est clairement et volontairement engagé.

Le contexte budgétaire pour l’année 2010 n’est pas rassurant : la suppression des stagiaires est loin d’être compensée par la création d’ETP ; le compte n’y est pas, surtout pour l’enseignement public.

 

Il manque de façon évidente un chantier de taille dans ce document :

Redonner les moyens financiers, humains et pédagogiques au service d’une école publique ambitieuse et émancipatrice, car il n’est plus aujourd’hui admissible de faire des économies sur le dos de notre jeunesse.

 

 

Nadine Castellani Labranche


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