Contre le racisme systémique et les violences policières

Communiqué de la CGT Educ’Action 13 voté lors du CSD du 12 juin 2020
vendredi 12 juin 2020
par  cgteducaix

A Marseille, ce samedi 13 juin : rassemblement à 19H – Vieux Port

La jeunesse de notre pays se fédère autour de la question des violences policières à caractère raciste. Plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu dans notre département.

En effet, l’atroce mort de George Floyd, filmée de bout en bout a réveillé dans de nombreux pays les consciences populaires.

George Floyd et Adama Traoré sont deux hommes noirs tués de la même manière, par la police de leur pays. Leurs figures émergent pour des raisons différentes : la médiatisation de la mort de George Floyd et le combat acharné de la famille Traoré. Ce ne sont pas des cas isolés : les violences policières entrainant la mort, des mutilations irréversibles, des traumatismes physiques et psychiques durables, le harcèlement policier par le contrôle au faciès sont malheureusement légion. De la loi travail au confinement, en passant par la crise des gilets jaunes, les répressions violentes et autres actes illégitimes de la police ont connu une médiatisation croissante, mais ce n’est malheureusement pas une nouveauté dans les quartiers populaires. Et les populations victimes de racisme en font principalement les frais. La police dans ces cas devient juge et bourreau, sans que cela n’émeuve la presse qui prend soin d’insister sur le « contexte » de ces « incidents ».

Nous avons toute notre part dans les luttes et mobilisations menées aujourd’hui dans de nombreux pays, et nous nous devons d’y participer, non seulement car le combat contre les discriminations, les inégalités et l’arbitraire fait partie de nos valeurs, mais également car cela correspond au droit et à ce que nous enseignons aux élèves.

Par ailleurs, nous rappelons que l’article 25 de la Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires nous oblige :
Le fonctionnaire exerce ses fonctions avec dignité, impartialité, intégrité et probité. Dans l’exercice de ses fonctions, il est tenu à l’obligation de neutralité. […] Le fonctionnaire traite de façon égale toutes les personnes et respecte leur liberté de conscience et leur dignité. […]

Or, nous le savons, et Maurice Rajsfus l’a suffisamment documenté depuis 70 ans, ces principes sont bafoués par une partie des fonctionnaires de police. Ce n’est pas acceptable et malgré les récriminations des membres du gouvernement qui « récusent » le terme de violence policière, le défenseur des droits dans ses derniers rapports et enquêtes entérine le constat que nous faisons.

Quand Macron déclare dans Le Monde du 11 juin que “l’ethnicisation de la question sociale” des discours tenus par les universitaires revient “à casser la République en deux”, il prône le déni de réalité : ce ne sont pas les universitaires qui cassent la république, c’est le gouvernement, par, au minimum, son inaction, mais dans les faits par le système de domination capitaliste qu’il perpétue. L’impunité policière en matière de violence à caractère raciste ou de violence tout court menace l’état de droit et les libertés démocratiques.

Nous voulons une autre société, une société de liberté, d’égalité et de fraternité.


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