Carte scolaire Bouches du Rhône rentrée 2016

résultats du CTSD du 28 juin 2016
mercredi 29 juin 2016
par  cgt éduc 13 (1er degré)

Le pari du nouveau calendrier impulsé par le nouveau DASEN des Bouches du Rhône sera un réel progrès pour les collègues et les élèves s’il est réussi.

La quasi totalité des ouvertures/fermetures de classes sont connues désormais ; elles seront confirmées en CDEN vendredi 1er juillet.

A la rentrée, il n’y aura pas d’enquête d’effectifs par école, les IEN ne compteront plus les élèves dans les classes et il n’y aura pas de fermetures de classes. Seules 9 ouvertures de classes à Marseille seront décidées lors d’un groupe de travail le 30 août 2016 au matin, classes pour lesquelles les enseignants auront déjà été prévus.

En effet, en CAPD dès lundi 4 juillet, la phase manuelle du mouvement commence et tous les enseignants du département devraient connaitre leur affectation avant la rentrée de septembre ce qui serait un première pour notre département !

Malgré ces progrès que nous soulignons, tout n’est pas rose dans les Bouches du Rhône.

Vous pouvez lire ci-dessous la déclaration de la CGT éduc’action 13 au CTSD du 28.06.2016.

Les dernières mesures de carte scolaire décidées lors de ce comité sont listées en pièce jointe en bas de page. Elles complètent les mesures décidées en février 2016 pour la prochaine rentrée donc le compte rendu est à lire ici. Précisons que depuis, le projet de postes PACC a été abandonné par le DASEN.

Votes des organisations syndicales : 3 contre (FO et CGT) 5 abstentions (Snuipp FSU) 1 pour (se UNSA)

 

 

Déclaration de la CGT Éduc’action 13
au Comité Technique Spécial Départemental 1er degré
du 28 juin 2016

La mobilisation exceptionnelle qui s’est développée dans tout le pays depuis près 4 mois contre le projet de loi "Travail" ne faiblit pas. Les manifestations d’aujourd’hui montrent encore que la CGT, avec d’autres organisations syndicales et de la jeunesse, reste déterminée à mener un combat contre une loi qui repose essentiellement sur des bases idéologiques qui n’avaient jamais été annoncées lors de la campagne présidentielle de 2012.
L’inversion de la hiérarchie des normes prévues dans l’article 2 est une remise en cause d’un acquis social obtenu à la suite des grandes grèves de 1936.
Ce gouvernement s’entête à maintenir un texte qui, pour des raisons différentes, est rejeté massivement par les salarié-es ainsi que par une majorité des organisations syndicales et même patronales.

Pour la CGT, la version actuelle est toujours inacceptable et doit être retirée.

Enfermé dans une impasse politique, le Premier ministre n’hésite pas à jouer le pourrissement, l’intimidation et les amalgames entre manifestants et casseurs. Ce pouvoir, très largement discrédité dans l’opinion publique concentre ses attaques contre la CGT. Tous les moyens semblent bons pour un gouvernement qui est dans l’incapacité de faire adopter son projet par sa propre majorité et en est réduit au passage en force en utilisant l’article 49.3.

Pourtant, la méthode pour mettre fin à ce conflit est simple. Il suffirait que le président de la République annonce le retrait du texte et la reprise de négociations avec les organisations syndicales.
Quelle que soit l’issue de la lutte en cours, la CGT restera fidèle à ses traditions pour la défense des intérêts des salarié-es. Elle a pris ses responsabilités face à l’Histoire.
En attaquant ainsi le Code du Travail, ce gouvernement et ceux qui le soutiennent mettent en place une première étape qui entraînera, certainement, des transpositions dans le secteur public et des attaques contre le statut général.

Pour faire diversion et pour préparer la prochaine campagne présidentielle, le gouvernement multiplie les annonces : hausse de la valeur du point d’indice, augmentation de l’ISAE et applications du protocole PPCR.
Il faut se souvenir du contexte sur lequel se base cette pseudo revalorisation des carrières des enseignant-es. Le Protocole sur les Parcours Carrière et Rémunération (PPCR) des fonctionnaires a été soumis, en septembre 2015, à la signature des organisations syndicales après un an de négociation, celles-ci l’ont rejeté majoritairement.
Face au refus de la CGT, de FO et de Solidaires de ratifier ce texte, Manuel Valls a décidé unilatéralement d’appliquer l’accord minoritaire dans toute la fonction publique piétinant au passage les accords de Bercy récemment conclus avec les organisation syndicales dont la CGT.

 

Les propositions faites dans le cadre d’un plan de communication bien orchestrée sont très loin de couvrir la perte de pouvoir d’achat de 14 % subie par les personnels depuis 2000.

L’annonce de la mise en place d’une classe exceptionnelle, qui est en réalité un GRade à Accès Fonctionnel (GRAF), va accentuer les inégalités entre collègues ainsi que les inégalités salariales femme/homme. Ce nouveau grade qui ne concernera que 10 % des enseignant-es à terme sera réservé à 80 % aux enseignant-es ayant exercé des fonctions particulières.
L’exemple du premier degré est évident. La valorisation pour l’accès à ce nouveau grade des fonctions de directeur d’école, occupée majoritairement par des hommes, se fera au détriment des femmes dans un corps très fortement féminisé.
La mise en place effective de ce plan de revalorisation qui se fera par étapes à partir du 1er janvier 2017 et jusqu’en 2020 pourrait, évidemment, être remis en cause après les élections présidentielles et législatives de 2017.

Il n’y a aucune assurance que les promesses et l’espoir suscité auprès des personnels par cette modeste revalorisation salariale seront tenus.
En conclusion, les analyses qui nous avaient conduits à nous opposer au protocole PPCR étaient fondées. Il n’y aura pas de réelle revalorisation des rémunérations des enseignant-es, pour l’immense majorité des personnels.
Pour la CGT, ces nouvelles grilles de rémunérations qui mettent en place un 3e grade à accès fonctionnel sont inacceptables.
Après avoir malmené les enseignant-es en mettant en œuvre les réformes qui dégradent leurs conditions de travail, la ministre communique sur la revalorisation des salaires. Il est loin d’être certain que cela suffira à convaincre nos collègues d’accorder leurs suffrages à ce gouvernement à bout de souffle.

Dans notre département, 215 postes sont alloués pour près de 1900 élèves de plus attendus.

Les priorités annoncées en février sont :
· la maternelle
Le nombre de classes TPS fléchées augmente mais à Marseille,
alors que la mention « Pas De Local » est inscrite en marge d’une centaine d’écoles, que de nombreuses classes de GS sont déjà délocalisées dans les élémentaires faute de place ;
alors que de nombreuses classes fonctionnent déjà sans ATSEM la création de TPS se fait à moyens constant de ce point de vue,
alors que les maternnelles hors éducation prioritaire affichent 27,38 élèves de moyenne par classe parmis lesquelles parfois la réalité de classes à 32 avec accueil d’élèves en situation de handicap,
la CGT , même si elle est favorable à la scolarisation des enfants de moins de 3 ans rappelle que celle-ci doit se faire dans des conditions optimum d’accueil tant sur le plan des locaux que des personnels encadrant et pas au détriment des autres élèves.

· les PARE
Encore en augmentation, l’équité proposée par la DSDEN est de pourvoir d’un demi poste les écoles ayant moins de classes que les plus grosses écoles qui elles bénéficient d’un poste complet. Ces demi postes, s’ils sont des moyens supplémentaires, génèrent des organisations encore plus compliquées pour les collègues qui à mi-temps dans leurs classes doivent se concerter avec l’enseignant qui les complète en plus de se concerter avec l’ensemble des enseignants de cycle 2. La CGT aurait préféré que par souci d’équité, on attribue 2 postes PARE aux « grosses » écoles et un temps complet aux petites écoles !
La CGT revendique des dispositifs plus de maitres que de classes dans tous les groupes scolaires et une déconnexion du temps de travail des enseignants par rapport à celui des élèves.

Par ailleurs, rappelons que PARE signifie Projet d’Amélioration des Résultats des Elèves, s’entend de tous les élèves et la CGT ne confond pas les rôles…
Ce sont les RASED qui sont dédiés à l’Aide Spécialisée aux Elèves en Difficulté. La première lettre R étant celle de Réseau, la CGT réaffirme ici sa demande de restitution de postes G pour notre département et de psychologues scolaires pour recontituer, avec les maîtres, E des RASED complets en nombre suffisant pour venir en aide à tous les élèves en difficulté du département. La CGT partie prenante du collectif RASED 13, est d’ailleurs signataire d’un courrier demandant le soutien des élus de la république à ce sujet.

· Le remplacement
Lors du groupe de travail d’hier, ont été pointés les manques de remplaçants pour les congés maladies, les formations, la pondération REP+ mais aussi les décharges de directions d’écoles de moins de 4 classes. C’est peut être tout simplement que les conditions de travail sont particulièrement difficiles dans notre département ! Mais c’est aussi parce que la loi de refondation menée à grand renfort de communication par notre ministre et son prédécesseur est néfaste à bien des égards.
La refonte des rythmes scolaires est très couteuse pour les communes, de plus en plus pour les familles car les activités sont souvent rendues payantes, les nouveaux rythmes sont fatigants pour les élèves et les enseignants. Ils sont un casse tête d’organisation pour les circonscriptions tant dans la planification des animations pédagogiques (nombre d’entres elles sont d’ailleurs déplacées en dernière minute, les enseignants étant contraints de se rendre disponibles à tout moment au détriment de leur vie privée), casse tête pour établir l’emploi du temps des décharges de directions ou de temps partiels ainsi que dans l’utilisation des TR Brigades.
La formation initiale qui surcharge de travail les PE fonctionnaires stagiaires et a conduit un trop grand nombre d’entre eux à la démission a aussi pesé sur les moyens de remplacement disponibles.
L’augmentation des décharges de directeurs d’écoles de moins de 4 classes incombait aussi aux TR et se nouveau droit que nous revendiquions depuis longtemps n’a pas pu être appliqué dans beaucoup de cas.
La création des REP+ assortie de 9 journées de formation pour les enseignants dont les TR Brigades semble ne pas avoir été pensée par le minstère comme l’usine à gaz que la mise en place de ce nouveau droit est pourtant en réalité sur le terrain. De nombreux TR Brigades REP+ nous ont d’ailleurs interpellés au sujet des changements de modalités d’organisation et de zones d’intervention faites à leur insu et après le mouvement dans ce département.

L’ensemble des mesures n’a donc pas conduit à une significative amélioration des conditions de travail pour une grande majorité de professeurs et d’enseignement pour les élèves puisque les seuils du nombre d’élèves pour des ouvertures de classe sont strictement inchangés.
Ajoutons l’élargissement des missions des assistantes sociales dans les écoles EP à moyens constants et sans revalorisation de carrière, la réforme des collèges contestée, la sortie de l’éducation prioritaires des LGT et des LP, les pressions subies pour l’organisation des APC, l’organisation pédagogique des écoles et même le choix des méthodes pédagogiques, sans revenir sur les PPCR déjà évoqués dans cette déclaration, l’ensemble ne nous satisfait pas du tout !

La CGT déplore aussi l’attitude du rectorat qui vient de bloquer les possibilités pour les représentants du personnel des CHSCT de bénéficier des 12 jours de décharge répartis dans l’année, poussant ainsi l’ensemble des représentants des personnels à refuser de siéger en CHSCT départemental hier.
La CGT rappelle qu’elle est attachée au dialogue social et regrette aussi que l’article 6 du règlement du CTSD de ce jour ne soit pas respecté.

Enfin, la CGT éduc’action 13 tient à remercier dans cette déclaration l’investissement des personnels de la DSDEN 13 et dans les circonscriptions qui malgré les difficultés de locaux (travaux ici, vétusté sur le site de Korsec), malgré la réduction des personnels dans plusieurs services et incertitudes sur l’avenir de leurs postes à la rentrée ont fait en sorte que les remplacements, les dossiers longue maladie, le versement des salaires, les mutations et nominations des enseignants dans un calendrier très resserré puissent être menés au mieux. Mais nous voulons surtout alerter sur les conditions de travail de ces collègues qui risquent souvent le burn out et dire que dans les services administratifs aussi, la CGT éduc’action 13 réclame la création de postes pour un service d’Eduction Nationale de qualité.


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mesures de carte scolaire Bch du Rh_CTSD 28 (...)

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