Soutien aux mineur•es non accompagné•es à la rue

Communiqué intersyndical
dimanche 8 octobre 2023
par  cgteducaix

L’intersyndicale éducation CGT Éduc’action, CNT-SO, FSU, SNES-FSU et SUD éducation des Bouches-du-Rhône exige que le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône respecte ses obligations et prenne en charge systématiquement et sans délai tou-te-s les mineur-e-s non accompagné-e-s (MNA) à la rue du département.

De juillet à septembre, des dizaines de jeunes personnes exilées et mineures se sont retrouvées à camper dans les rues de Marseille, sans aucune ressource. La loi est pourtant bien claire : elle exige une mise à l’abri immédiate de chaque jeune isolé-e sur le territoire français et se déclarant mineur-e, au moins le temps de l’évaluation de minorité.

Or, jusqu’au 22 septembre, l’ADDAP 13 – association mandatée par le département pour l’accueil et la mise à l’abri des MNA – n’avait toujours pas pris en charge ces personnes arguant d’un manque de place. Il s’agit d’une situation récurrente puisque le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône est régulièrement condamné par le tribunal administratif pour ses pratiques illégales.

Ces jeunes personnes en situation d’exil, soutenu-es par diverses associations et collectifs, se sont organisées pour faire respecter leurs droits. Depuis le début de l’été, de multiples actions ont été menées : des rassemblements devant les locaux de l’Aide Sociale à l’Enfance, des manifestations, un campement-occupation devant le collège lycée Thiers (13001) et à partir du 21 septembre une occupation de l’église Notre-Dame-du Mont.

Le 22 septembre à 15h, nous avons appris que le Conseil départemental avait fini par prendre en charge les 68 mineur-es non accompagné-es. Si nous nous félicitons que la lutte des MNA ait conduit à cette prise en charge, nous ne sommes pas dupes que le contexte actuel (venue du Pape François pour les rencontres méditerranéennes et sur l’accueil des migrant-es) ait joué et nous rappelons que cette situation de non-prise en charge est habituelle.

Moins de 48h après leur prise en charge, les évaluations de minorités de ces jeunes ont eu lieu, provoquant une remise à la rue immédiate d’une quinzaine d’entre ell-eux. Nous nous inquiétons du fait que ces évaluations aient été précipitées et bâclées, et parfois même sans l’aide de traducteur-ices. 

L’intersyndicale éducation CGT Éduc’action, CNT-SO, FSU, SNES-FSU et SUD éducation des Bouches-du-Rhône soutient les revendications des MNA :

La mise à l’abri immédiate de tous les jeunes isolé-es se présentant comme mineur-es qui n’est ni plus ni moins l’application de la loi. Les lieux possibles ne manquent pas et des solutions existent, c’est la volonté politique qui fait défaut.

Le respect du droit des mineur-es à bénéficier d’une prise en charge globale : accompagnement socio-éducatif, financier, juridique, accès à la scolarité, aux soins de santé physique et mentale.

La reconnaissance de la présomption de minorité pour empêcher la remise à la rue après évaluation.

Marseille, le 5 octobre 2023

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