DGH COLLÈGE : Un collège rayé de la carte à la rentrée

samedi 4 février 2023
par  cgteducaix

Le vendredi 3 février s’est tenu à la DSDEN le CSA-SD sur les DHG collèges pour la rentrée 2023. Voici, un premier compte-rendu, sur ce projet de DHG et sur la question de la technologie en 6ème et le renforcement Français/Mathématiques.

La DSDEN a annoncé aux organisations syndicales la création de 34 nouvelles divisions à la suite d’une poussée démographique et de 4 ULIS.

C’est en retirant 4 heures (du panier autonomie) à chaque collège du département que la DSDEN finance ces ouvertures de 34 divisions. La perte se monte à 598 heures sur le département, l’équivalent de 34 ETP. L’équivalent de la DGH du collège Triolet.

D’année en année, la DSDEN dégrade la situation dans les collèges. Depuis 2018, les collèges accueillent 4 000 élèves en plus, et perdent 1 680 heures sur la marge d’autonomie, dédiées aux groupes, dédoublements et autres dispositifs.

Concrètement, les personnels seront confronté·es à des situations de pénurie :

- dans de nombreux collèges, comme le collège Louis Aragon de Roquevaire, on ouvre des divisions sans donner des moyens suffisants (+ 22h, alors qu’il en faudrait au moins 29) 

- dans d’autres collèges on ouvre une ULIS mais on abonde la DHG de 19h, et pas de 21h a minima, comme au collège Saint-Eutrope d’Aix-en-Provence 

- ailleurs, on supprime tout simplement des heures, comme au collège Rosa Parks (-2,5h), contre 19 élèves en plus 

- et enfin, là où on supprime une division on supprime plus de 29h, comme au collège Germaine Tillion de Marseille (-31h)

Création de classes ULIS

C’est la moindre des choses : la DSDEN poursuit sa politique de « rattrapage » du manque grave d’ULIS. Création de : 3 ULIS TFC (collège Clair Soleil dans le 14ème, Saint-Eutrope à Aix et Lucie Aubrac à Eyguières) et 1 ULIS TFA au (collège Roy d’Espagne dans el 9ème).

Attention : souvent la DHG n’est pas abondée à hauteur de 21h !

La DSDEN ne comptabilise pas les élèves ULIS dans les effectifs des classes. Si votre classe est de 28 élèves, lorsque les élèves de ULIS sont en inclusion, ils et elles s’y rajoutent ! C’est l’inclusion à l’envers ! Nous revendiquons que les élèves soient affecté·es à des divisions et que, en plus, ils et elles bénéficie du dispositif ULIS. Il faut bien les comptabiliser deux fois

 

Calendrier

Les CA devront se tenir avant le 7 mars. Le directeur académique a refusé de soumettre au vote la proposition de DGH lors du CSA. La DSDEN s’enfonce dans une attitude autoritaire de plus en plus inquiétante, et elle s’efforce de traquer toute manifestation de démocratie dans le fonctionnement des instances.

 

Classe de 6ème : un projet à combattre

Le ministère serait en train de rédiger les textes réglementaires pour supprimer l’heure de technologie en 6ème. Cette heure-ci est encore financée dans les DHG, mais sera fléchées pour ce fameux « soutien » en français et en maths. Or, le ministère préconise un soutien en petits groupes, ce qui implique la création de groupes supplémentaires. Comment les financer ?

À l’établissement le choix. Le collège pourrait faire un « appel à candidature » pour des Professeur·es des Écoles volontaires qui viendraient faire le soutien en collège, par exemple, le mercredi matin ; iels seraient payé·es sur des moyens 1er degré (solution difficile à mettre en œuvre, compte tenu des contraintes des PE, souvent pris le mercredi matin par des animations pédagogiques). Ou alors il peut aussi gérer ces différents groupes (le groupe de soutien et les autres) avec ses moyens internes, en utilisant la part d’autonomie (qui baisse entre-temps…).

Rien ne va : la création de groupes de niveaux (dont on sait à quel point ils sont contraires à l’intérêt pédagogique), la suppression de la techno, la mise en place d’une usine à gaz qui risque de se transformer en une sorte d’« Accompagnement Personnalisé » en barrette en mode collège…

Il ne faut pas oublier que les groupes de niveaux sont inefficaces du point de vue pédagogique et qu’ils renforcent les inégalités sociales !

 

Le sort des profs de techno

Ils et elles vont perdre des heures. La DSDEN affirme travailler avec les chef·fes d’établissement pour sauver les postes (des titulaires). Toute menace de suppression doit être donc dénoncée.

Mais c’est une rustine : les collègues titulaires vont tout de même se retrouver dans beaucoup de cas en complément de service, les postes vacants vont être supprimés sans hésitation, comme les postes occupés par des contractuel·les (qui pour la DSDEN sont à peu près la même chose qu’on poste vacant en fait…) ; l’administration parle aussi d’un redéploiement des profs de techno sur les autres niveaux, comme d’une intervention pour la découverte des métiers en 5ème ; mais les profs de techno peuvent aussi être remobilisé·es pour les soutien en 6ème…

De plus, la DSDEN affirme ne pas savoir combien de profs de techno seront touché·es par ces mesures (CSD, suppressions…). Rien n’est prévu en matière de prévention des risques socio-organisationnels.

 

Mobilisation

 

Déjà, la mobilisation s’organise dans plusieurs collèges du département. Dans les établissements, nous pouvons dès maintenant organiser des AG et des HIS pour informer les collègues et préparer les CA. Nous pouvons aussi reprendre contact avec les parents élu·es au CA pour aider à la construction de la mobilisation.

Nous pouvons nous inspirer du tract des camarades de Gennevilliers, construire un historique des dispositifs qui ont disparu depuis 2017.

La revendication principale étant un retour au DGH avant les pertes vertigineuses, soient 137 postes dans le département.


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Tract DGH 2023

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