Mobilisation contre la réforme collège dans les Hautes Alpes

25 Novembre 2015 : FORMATIONS/FORMATAGES : 1re Journée DEBALLAGE
lundi 7 décembre 2015
par  cgteducaix

Mercredi 25 novembre 2015 a eu lieu la première journée de formation à la réforme du collège dans les Hautes Alpes. Tout était organisé pour rassurer les personnels enseignants et de vie scolaire des collèges quant à l’évolution de leur métier, par le biais de la miraculeuse réforme du collège de Mme Vallaud-Belkacem. Tout ?? En réalité pas tout à fait...

Cette journée a été reportée précipitamment en raison des terribles attentats du 13 novembre, laissant trop peu de temps aux personnels pour s’organiser correctement.

Présentée comme « la solution à l’échec scolaire », l’explication de la réforme devait permettre à chaque personnel enseignants et de vie scolaire de bien visualiser les nouvelles répartitions horaires, et les nouvelles pédagogie à mettre en œuvre dans le cadre des EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires). On allait enfin comprendre tout l’intérêt de cette réforme. En réalité, nous avons du subir ponctuellement quelques marques de mépris de la part des personnels de direction.

La mise en place de cette réforme, et de la pédagogie communicative qui va avec, ne cachent nullement les multiples carences et incohérences : pas de moyens supplémentaires mais nous devrions réussir beaucoup mieux. Pas de baisse des effectifs par classe non plus. Pourtant l’augmentation des moyens alloués à l’enseignement dans notre pays offrirait plus d’épanouissement, plus d’emplois, plus de paix entre les habitants. N’est-ce pas ce dont on a besoin, hier, comme aujourd’hui, comme demain ?

Les personnels ont réalisé des simulations de mise en œuvre concrète des modifications induites par la réforme. Avec un constat sans appel : cela ne fonctionne pas, avec les effectifs, ni avec la densité des programmes, ni du point de vue de l’occupation des locaux.
En revanche, la réforme étant mise en place à moyens constants (en réalité cela signifie « moyens très insuffisants), qui va assumer de maintenir l’enseignement du latin ? De l’allemand ?

Cette journée de formation réforme du collège c’était tellement bien qu’à la mi-journée plusieurs collègues étaient angoissés, déprimés, se demandaient s’ils n’allaient pas changer de métier, parce qu’on leur change de force leur métier. Parce qu’ils voient bien que cette mise en œuvre n’est pas la solution à l’échec scolaire. Parce qu’ils aiment leur enseignement, la maîtrise de leurs savoirs, de leur technique professionnelle. Et que ces éléments sont les garants de la progression et de l’épanouissement des jeunes d’un pays. Faire lentement, bien faire, en mêlant rigueur scientifique et souplesse humaine. Cette réforme est l’inverse.

Ce devait être TOUT, cette journée de formation à la réforme. Finalement, la réforme du collège et ses journées de formations, c’est un carton vide, dans un carton vide, dans un carton vide...............dans un esprit vide.



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