La Lettre nationale aux écoles de la Cgt Educ’Action N°82 19/06/2013

dimanche 23 juin 2013
par  cgt éduc 13 (1er degré)


La Lettre nationale aux écoles de la Cgt Educ’Action N°82

Direction d’école : Ouverture des "discussions".
Le Ministère a ouvert ce mardi 18 juin 2013 les discussions sur la direction d’école avec les organisations syndicales, dont la Cgt-Educ’Action, . Premier tour de pistes de discussions qui doivent se poursuivre à l’automne.
Quelques nouvelles et/ou pistes avancées par le Ministère :
"Création de 10.000 contrats aidés" d’ici novembre. Sur la base de contrats CUI-CAE (toujours la précarité), ils seraient recrutés au niveau Bac et plus, sur la base de 24h hebdo payées au SMIC... Seule nouveauté des contrats d’1 à 2 ans au lieu des 6 mois actuels... Il n’est toujours pas envisagé d’emplois pérennes et statutaires... Pas de quoi sabler le champagne !
Le rejet, d’un statut de type EPLE pour les écoles et par voie de conséquence d’un "statut" de chef d’établissement pour les directeur-trices, au profit d’une définition des missions (c’est une bonne chose). Le décret de 89 pourrait être réactualisé avec mise en place d’un référentiel de métier, tout comme devrait être réécrite la circulaire de 97.

La redéfinition des tâches se ferait autour de l’impulsion pédagogique, le fonctionnement de l’école, les relations avec les différents partenaires... Une amélioration de la formation spécifique existante est envisagée...

Pour ce qui est du temps (décharges), il serait envisagé à terme un abaissement des seuils mais là on est clairement dans le flou. Le Ministère a laissé entendre que la libération de temps pourrait se faire via les 108h... Nous en avons profité pour avancer la dispense de l’APC pour les directeur-trices. (tout en rappelant notre opposition à cette dernière pour l’ensemble des personnels)
Valorisation de la fonction (l’argent, nerf de la guerre). Là pas de réelles réponses, des pistes très floues mais rien d’autre...

En bref, pas toujours de mauvaises intentions mais un flou important... Dossier à suivre après les vacances...

Salaires... Toujours le blocage...

La CGT juge inacceptable l’annonce par Marylise Lebranchu sur France info du gel du point d’indice des fonctionnaires jusqu’à la fin 2014, ce jour 18 juin 2013.
La méthode d’une annonce médiatique pour informer les personnels et leurs syndicats est particulièrement choquante à deux jours de l’ouverture de la conférence sociale présentée comme un grand moment de dialogue social.
Le gouvernement enterre dès à présent la perspective, qu’il avait lui-même ouverte, d’une négociation sur le point d’indice mi 2014, en cas de reprise de la croissance.
Le point d’indice de la fonction publique détermine plus de 80% de la rémunération des fonctionnaires. Il a déjà perdu 13.8% par rapport à l’inflation depuis le 1er janvier 2000.
Depuis le 1er juillet 2010, date du début du gel du point, il a perdu 5.5%. Un gel du point d’indice jusqu’en fin 2014 représenterait 120 à 150 euros de perte pour un agent de catégorie C (employé et ouvrier).
La rémunération des 5 millions de fonctionnaires contribue à l’activité économique et au financement de la protection sociale. Le gouvernement persiste dans son erreur en aggravant l’austérité et la pression sur le pouvoir d’achat des agents publics.

Réforme de la formation :

Le projet de réforme de la formation des enseignant-es a été repoussé par la Comité Technique Ministériel. La Cgt-Educ’Action a voté contre le projet.
Dans le 1° degré, si le Ministère, a retiré, suite à des amendements de plusieurs syndicats dont la Cgt-Educ’Action, la possibilité de nommer les stagiaires sortant-es dans l’académie et non plus dans leur département, il n’en reste pas moins que ce texte est inacceptable, prévoyant une baisse de salaires des enseignant-es débutant-es.

Du côté de la Confédération Cgt

La Confédération Cgt participe les 20 à 21 juin à la "Conférence sociale", sans illusion mais avec la ferme intention d’y avancer les propositions et revendications de la Cgt.

Voici un an, le président de la République organisait une première conférence sociale, rassemblant les organisations patronales et les confédérations syndicales des salariés. Re-dynamiser l’industrie, s’attaquer aux inégalités et à la grande misère, faire de l’emploi un objectif essentiel, en particulier pour les jeunes, réduire la précarité, et même partager les richesses : telles étaient les priorités annoncées par l’Élysée et par Matignon.

La CGT y a pris pleinement sa place, pour exiger le changement de cap promis. Aujourd’hui, chacune et chacun mesure l’écart entre les engagements d’alors et les actes d’aujourd’hui. Lire la suite...

Télécharger le 4 pages de la Cgt

On vit une époque formidable :

Total et le gouvernement ont signé un accord cadre... On y apprend entre autres que que Total "versera 4 mil­lions d’euros (qui) assu­re­ront le déve­lop­pe­ment d’acti­vi­tés éducatives et cultu­rel­les en dehors du temps sco­laire, notam­ment en accom­pa­gnant la réforme des ryth­mes éducatifs dans le pre­mier degré."
Jamais en panne d’idées la Cgt-Educ’Action fait des propositions d’ateliers à soumettre très vite à nos villes en panne de créativité :
  • - visite d’une station service
  • - jeux mathématiques autour des calculs de dividendes, des remplissages de réservoirs, de consommation moyenne, du prix d’un plein d’essence...
  • - atelier sur l’histoire du pétrole à travers les âges
  • - atelier de mécanique en partenariat avec un constructeur automobile
  • - atelier d’écriture autour de slogans publicitaires
  • - atelier à visée philosophique pour aider à comprendre l’intérêt des actionnaires, la nécessité de la flexibilité du travail et l’indispensable suppression du Code du Travail
  • - pour les plus petits, atelier de coloriage sur le thème des transports utilisant des carburants Total

Nous sommes certains que les gentils animateurs sponsorisés par Total trouveront de multiples autres idées du genre.
Mais il faut aller plus loin et signer un accord avec AREVA pour obtenir des jeux de cour en barres à l’uranium enrichi... Enfin nos petits vont être éclairés et actifs (radio...)...

Un syndicat, cela ne vit pas d’amour et d’eau fraîche. La Cgt-Educ’Action n’est subventionnée par personne, ce sont ses adhérent-e-s qui la font vivreDans l’Education nationale la Cgt, c’est la Cgt-Educ’Action. Pour adhérer.


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