Petite note rapide sur les conséquences financières de la réforme de notre régime de retraite voulue par le gouvernement
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Les données ci-dessous sont issues de la simulation réalisée par l’UFSE (Union Fédérale des Syndicats de l’Etat) de la CGT présentée dans le numéro de septembre de « Fonction Publique ».
Elles reposent sur le calcul du salaire moyen que devrait atteindre à 67 ans un.e enseignant.e né.e en 1973, ayant commencé sa carrière à 24 ans et atteignant la hors-classe à 51 ans. Elle donne lieu donc au calcul d’une pension moyenne.
L’âge de liquidation de sa retraite à taux plein est fixé à 67 ans car pour cette génération le nombre requis de trimestre travaillés pour l’atteindre est 172, soit 43 annuités (24 ans + 43 annuités = 67 ans).
Dans le système actuel donc, avec un salaire net moyen à 67 ans de 3447 euros, la pension nette moyenne versée sera de 2626 euros. Elle serait de 1999 euros dans le système Macron-Delevoye en raison du calcul du revenu de pension sur l’ensemble de la carrière et non sur les 6 derniers mois de celle-ci.
Mieux (si l’on peut dire…) le projet Macron-Delevoye introduit un « âge pivot » à 64 ans révolus (pour un.e enseignante née en 1973).
Cela signifie qu’à 65 ans aucune décote ne s’appliquerait plus sur sa pension. Elle serait donc perçue à taux plein. Pourtant en liquidant sa retraite à 65 ans, l’enseignant.e considéré.e percevra dans le système actuel une pension moyenne supérieure de 544 euros à celle qu’il/elle percevrait dans le système Macron-Delevoye, et cela bien que sa pension se verra appliquée dans le système actuel une décote de 10 % en raison du fait qu’il/elle n’aura pas atteint 43 annuités.
Bref une pension à taux plein dans le système Macron-Delevoye sera inférieure de 544 euros à une pension atteignant seulement 90% du taux-plein (décote de 10 %) dans le système actuel. Concrètement il/elle percevra en moyenne 2253 euros à 65 ans dans le système actuel contre 1709 euros dans le système Macron-Delevoye.
Pour atteindre 1999 euros (au lieu de de 2626 euros dans le système actuel), comme on l’a vu il /elle devra travailler jusqu’à 67 ans…
Conséquences : l’âge pivot vendu comme un gain par rapport au système actuel, puisqu’il permettrait à l’enseignant.e considérée d’atteindre le taux plein à 64 ans au lieu de 67, n’en est pas un…
Le but de la réforme est de réduire drastiquement le montant des pensions versées avec ou sans décote et de pousser les fonctionnaires à retarder considérablement (s’ils/elles le peuvent…) l’âge de leur départ pour atteindre un revenu à la retraite à peine décent…
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