ParcourSup : la machine à produire de la sélection est en marche !

lundi 28 mai 2018
par  cgteducaix

Depuis le début de la mise en œuvre de Parcoursup, le ministère navigue à vue : des modifications de la plate-forme ont encore été faites à quelques jours de l’échéance des résultats et des éléments de langage pour la gestion de crise ont été diffusés aux académies pour répondre artificiellement à l’angoisse et au désarroi des lycéen.ne.s. Mardi 22 mai, le couperet est tombé : 400 000 lycéen.ne.s, en pleine révision du baccalauréat, n’ont obtenu aucune réponse positive concernant leur affectation à la prochaine rentrée. Ils/elles devront attendre jusqu’à la rentrée les désistements de leurs camarades pour espérer obtenir un « oui » ou un « oui si » sur l’une de leurs demandes. Pour les 400 000 autres, rien ne permet de dire que les réponses positives satisfont leurs préférences.

Pourtant, depuis des mois, la CGT Educ’Action avec la majorité des organisations syndicales de l’Education et du Supérieur, ainsi que les organisations étudiantes, exigent le retrait de ParcourSup et l’abrogation de la loi Orientation et Réussite des étudiants (ORE). Depuis des mois nous combattons la réponse par la sélection au manque de moyens et de place dans l’enseignement supérieur et la remise en cause du baccalauréat comme diplôme national et premier grade universitaire.
Nul ne peut ignorer la situation dans l’enseignement supérieur : il n’y a pas assez de places, pas assez de postes. Plutôt que de les créer, la ministre Vidal a institué la sélection par le CV, la lettre de motivation, la lettre de recommandation. Alors que 28 000 bacheliers supplémentaires sont attendus à la rentrée 2018, ce sont en tout et pour tout 19 000 places supplémentaires qui sont créées dans l’enseignement supérieur. Au soir du 22 mai, des milliers de lycéens et d’étudiants, des classes entières, se retrouvent « sur le carreau ». Les capacités d’accueil sont insuffisantes pour permettre à chaque lycéen.ne ou étudiant.e de poursuivre ses études dans la formation de son choix.
Avec cette procédure de sélection généralisée, l’État se défausse de ses responsabilités dans la crise de l’Enseignement supérieur en la transférant sur les lycéen.ne.s. C’est l´administration par la culpabilisation et la sélection arbitraire ! Le système éducatif doit être le garant de l’égalité et de l’accès aux études. ParcourSup doit être abandonné, les moyens doivent être débloqués en urgence pour pourvoir aux besoins de formation supérieure des bacheliers généraux, technologiques et professionnels.
ParcourSup, la réforme du baccalauréat, du lycée et de la voie professionnelle sont les pièces d’un même puzzle : c’est la mise en place des parcours individualisés, de l’évaluation par blocs de compétences parcellisés et déconnectés du diplôme dans son ensemble. Diplôme dont la valeur résiduelle dépendra désormais essentiellement de la réputation du lycée.
 Nous exigeons l’abandon de ParcourSup et l’abrogation de la loi ORE ;
 Des moyens en urgence pour satisfaire aux besoins de formation supérieure de tou-te-s les bachelièr-e-s ;

La CGT Educ’action invite les personnels à se réunir largement en intersyndicale et à s’adresser également aux élèves pour affirmer ensemble ces revendications et discuter des initiatives à prendre au plus tôt pour obtenir le déblocage de cette situation injuste.


Commentaires

Navigation

Articles de la rubrique

Sites favoris


1 site référencé dans ce secteur

Statistiques

Dernière mise à jour

dimanche 4 février 2024

Publication

1834 Articles
Aucun album photo
58 Brèves
11 Sites Web
72022 Auteurs

Visites

44 aujourd’hui
37 hier
952095 depuis le début
3 visiteurs actuellement connectés