Déclaration des élu-e-s CGT à la CAPA PLP Hors-Classe du 9 juin 2016
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Loin de refluer, la mobilisation pour le retrait du projet de loi « travail » s’élargit et s’enracine. Outre les journées unitaires de grève, les appels à la grève dans les transports (SNCF, RATP, transports aériens) ou dans plusieurs branches de l’industrie se multiplient. Le blocage des raffineries et dépôts de carburants, des ports, s’est étendu et constitue un point d’appui important pour obtenir le retrait du projet de loi.
Face à cela, le gouvernement multiplie les provocations pour briser les grèves en recourant aux forces de l’ordre et refuse toute discussion.
Nous réitérons notre soutien à ce mouvement.
En ce qui concerne plus précisément la C.A.P.A. d’aujourd’hui, notre axe prioritaire sera à nouveau malheureusement de mettre en avant un cas particulier qui en éclaire beaucoup d’autres :
des appréciations diamétralement opposées entre le chef d’établissement et l’inspecteur de la discipline,
l’oubli que l’étude de l’admission à la Hors-Classe doit se pencher sur la carrière du collègue et non uniquement sur les quelques dernières années de celle-ci avec son lot de mésententes ponctuelles avec un supérieur hiérarchique quel qu’il soit (même si cela peut et doit rentrer en compte, cela NE PEUT être rédhibitoire).
De tels points, déjà évoqués plusieurs fois lors des dernières années, ne peuvent rester en l’état car la punition nous paraît assez longue. Si la CAPA n’arrive pas à régler le problème, d’autres recours pourraient être envisagés pour tenter de défendre le droit d’être jugé sur la totalité de sa carrière. Nous ne lâcherons rien et soutiendrons ce collègue jusqu’au bout de cette situation inadmissible.
Nous constatons que plusieurs collègues se trouvent lésés par le fait que le rectorat n’a pas pris en compte leur diplome ou leurs points ZEP, parce qu’ils n’avaient pas transmis ou dans les délais, les documents demandés dans la circulaire académique https://bulacad.ac-aix-marseille.fr/uploads/BA/BA679/DIPE679-465.pdf
Nous avions plusieurs fois alerté les collègues (par nos mails d’information aux syndiqué-e-s et sur les listes académiques à tous les personnels) sur cette opération, mais force est de constater que des collègues restent lésés. Nous déplorons que le rectorat ne prenne pas en compte directement la carrière des collègues tel qu’il en la possibilité. Cela fausse évidemment le classement selon les barèmes en vigueur, et ce dans une situation où le contingent réduit de promotions possibles réduit les possibilités de promotion.
Enfin, le gouvernement communique sur une large revalorisation salariale des personnels de l’Éducation nationale :
La nouvelle progression de carrière accompagnée d’une nouvelle grille indiciaire des enseignant-es, CPE et COP/Psychologues scolaires, a été présentée à la presse le lundi 30 mai 2016. Elle modifie en profondeur l’avancement de ces personnels en liant moins celui-ci au mérite. En effet, l’avancement sera à cadencement unique, sauf au 6e et au 8e échelon de la Classe normale, pour le passage à la Hors classe et pour celui à la Classe exceptionnelle. Si cela atténue les différences criantes et injustes de carrière dans le premier grade, cela maintient tout de même la possibilité d’une progression plus rapide, liée au "mérite", aux 6e et 8e échelons.
Elle conserve un second grade dont l’accès va demeurer inégalitaire. Si chaque collègue devrait pouvoir l’atteindre, tous ne parviendront pas forcément à son échelon terminal au bout d’une carrière complète.
Le gouvernement répond à l’allongement des carrières par la création d’un nouveau grade. La mise en place d’une classe exceptionnelle est en réalité un grade à accès fonctionnel (GRAF) qui va accentuer les inégalités entre collègues ainsi que les inégalités salariales femme/homme.
Ce nouveau grade qui, à terme, ne concernera que 10 % des personnels d’un corps, sera réservé en priorité aux enseignant-es ayant exercé des fonctions particulières (éducation prioritaire, directeur-trice d’école, formateur-trice, conseiller-ère pédagogique…).
Dans ces annonces, à aucun moment il n’est question des personnels non-titulaires, alors que nous sommes toujours en attente d’une circulaire de cadrage sur les rémunérations.
La CGT-Éduc’action continue d’exiger une augmentation immédiate de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale de 400 euros en rattrapage du pouvoir d’achat perdu. Elle revendique une classe/grade unique, avec avancement uniforme sans notion de mérite.
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