Bulletin spécial Lycée général et technologique n° 8 (septembre 2014)
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î Orientation en S : l’échec de la démocratisation
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Au-delà de la hiérarchisation des trois voies (professionnelle, d’enseignement général, et technologique), il y a bien une hiérarchisation des filières. Le lycée ne permet ni la démocratisation de l’accès aux études secondaires et supérieures, ni l’égalité dans ses choix d’orientation ; il participe à la reproduction sociale. Les familles y voient le lieu possible de l’ascension sociale et celle-ci passerait par la filière dite « d’excellence » : la Première S. Le choix d’orientation ne se fait pas sur un projet personnel construit, il se fait par défaut.
La CGT Educ’action affirme que ce fonctionnement n’est pas une fatalité : « un traitement à égalité des voies, des filières et des disciplines […] doit passer par un rééquilibrage du poids horaire des disciplines par niveau avec plus de diversification et moins de détermination précoce ** » ; elle préconise l’enseignement obligatoire de la philosophie et de l’éducation artistique et culturelle pour tous les élèves dès la seconde, mais aussi la généralisation des sciences économiques et sociales à toutes les filières, afin d’améliorer la construction du jugement critique et l’émancipation des élèves face au formatage social.
Le rééquilibrage au sein des filières de la voie générale, le rétablissement de la voie technologique industrielle et la revalorisation immédiate des voies technologique et professionnelle, préalable à une égale dignité entre les trois voies, permettront de construire le lycée unique et polytechnique que nous souhaitons pour le XXIème siècle.
*note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance [DEPP] ;
**Repères revendicatifs lycée : http://www.unsen.cgt.fr/le-syndicat-topmenu-58/nos-orientations-et-revendications
î STI2D : la réforme ne passe toujours pas chez les collègues
Le CHSCT du ministère de l’Edu-cation nationale s’est vu remettre une enquête menée auprès de collègues de STI2D à la demande du ministère.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle démontre les difficultés des collègues.
Ainsi ils/elles seraient 51 % à juger le contenu de leur formation inadaptée (27 % n’assurent d’ailleurs ni l’enseignement transversal ni celui en langue vivante) et 65 % à trouver qu’enseigner est plus anxiogène qu’avant la réforme.
36 % projettent de quitter l’ensei-gnement en STI2D.
Cette enquête confirme les critiques que la CGT Educ’action avait émises sur cette réforme et sur sa mise en œuvre. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement qui n’a jamais sou-haité remettre en cause cette réforme d’un gouvernement de droite.
Il est temps de prendre en compte la souffrance des collègues en leur apportant une formation de qualité, hors du temps de travail.
Mais au-delà, la CGT Educ’action exige la remise à plat complète de la réforme avec maintien de tous les postes dans le respect des qualifications et des disciplines des personnels, pour une véritable voie technologique industrielle renouvelée, au service de la réussite des élèves.
16 Octobre : la CGT Educ’action appelle à la grève
Dans le cadre de la journée interprofessionnelle d’action lancée à l’appel de la CGT, la CGT Educ’action appelle l’ensemble des personnels de l’Education nationale à la grève le jeudi 16 octobre.
Pour une hausse immédiate des salaires et l’amélioration de nos conditions de travail, contre l’austérité, mobilisons-nous !
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