CR du CTSD 1er degré des Bouches du Rhône du 5 septembre 2014

ajustements de carte scolaire (ouvertures/fermetures de classes) pour la rentrée 2014
vendredi 5 septembre 2014
par  cgt éduc 13 (1er degré)

Le CTSD de rentrée c’est tenu ce matin pour décider des dernières ouvertures et fermetures de classes pour l’année scolaire 2014-2015.

Vous pouvez en trouver la liste en pièce jointe (en bas de page).

 

 

A lire également ci-dessous et en pièce jointe la déclaration de la CGT éduc’action 13 à ce CTSD.

DECLARATION LIMINAIRE
CTSD 1ER DEGRE

5 SEPT 2014

 

Najat Vallaud-Belkacem a été nommée ministre de l’Éducation nationale le 26 août 2014 suite au départ de Benoît Hamon. La CGT Éduc’action acte positivement que pour la première fois, une femme est nommée à ce poste dans un ministère féminisé à 70 %.

Nous attendons d’ailleurs que la Ministre mette en œuvre la politique d’égalité femmes/hommes qu’elle prônait dans son précédent ministère.

 

 

 

Cependant, pour la CGT Éduc’action, qu’importe le ministre en charge de l’Éducation nationale, si sa nomination ne se traduit pas par un changement de politique que nous revendiquons.

 

En effet, nous en sommes à la 3ème rentrée scolaire du mandat du président Hollande, la politique éducative est restée au rabais et sans commune mesure avec les attentes et les promesses.


- Pas de relance des RASED


- Précarité puisque non titularisation de tous les personnels lors du plan Sauvadet.


- Précarité des AVS et AAD : toujours pas de titularisation.


- Aucune modification des seuils d’ouverture et de fermeture des classes, donc pas d’amélioration immédiate des conditions d’études pour une grande majorité d’élèves, ni de travail pour leurs enseignants. Sans parler d’une possible augmentation des effectifs non anticipée sur le département - comme on l’a connu dans le passé - à laquelle 40 postes encore disponible ne sauraient répondre.


- Pas de relance significative des moyens pour l’éducation prioritaire : dans les collèges des Bouches du Rhône par exemple, les moyens pour les REP+ ont été pris sur les DGH globales, aucune amélioration structurelle des DGH n’a été possible. De même dans le 1er degré, les moyens REP+ de 25 postes de TR ont été pris dans la dotation globale du département, il n’y a pas eu de d’enveloppe spécifique. Pas de moyen en + pour les écoles REP+, ils sont pris en concurrence des autres besoins dans la dotation globale de 100 postes. Les 15 derniers postes l’étant au titre de la cohésion sociale spécifique au plan d’urgence pour Marseille.


- Formation continue amoindrie : -3 postes dédiés à des départs en stage long (sans option E ni G comme nous l’avons déjà souligné) et mise en place de magistère dont la CGT dénonce les contenus et les thèmes standardisés et imposés. Acquérir une pédagogie ne passe pas uniquement par un calque de bonnes pratiques filmées. De même, la formation ne peut se départir des échanges directs entre formateur-trices et enseignant-es, des questionnements, des retours et partages de pratiques. Nous voulons un temps de formation dont les horaires soient clairement établis, non aléatoires, afin de protéger notre temps de vie privée.


- Blocage de la valeur du point d’indice, depuis juillet 2010, et augmentation des prélèvements qui ont entraînés des pertes nettes de rémunération pour les agents de la Fonction Publique.

 

Au contraire d’un changement de politique le service public d’éducation est mis à mal par la généralisation de la réforme des rythmes scolaires.

 

L’organisation du temps scolaire dans les écoles, mise en place par le décret du 24 janvier 2013, a posé de nombreux problèmes lors de son application à la rentrée scolaire 2013. La CGT n’a cessé de pointer les dangers qu’elle induit, à la fois pour les enfants, leur famille, les personnels de l’Education nationale et des collectivités territoriales. En faisant glisser des missions de l’école vers les collectivités locales, cette réforme accentue les inégalités territoriales et crée la confusion entre les rôles de l’école et du périscolaire, ouvre des brèches à la privatisation de ce temps périscolaire. Elle est source de difficultés et de coûts supplémentaires pour les parents et n’a apporté aucun bénéfice notable pour réduire la fatigue des enfants et améliorer la lutte contre l’échec scolaire.

Pour la CGT Educ’action, le décret Hamon ne constitue pas une réponse à la demande des personnels, ni une amélioration des conditions d’apprentissage des enfants ; il aggrave les inégalités territoriales en créant un système complexe laissant chaque commune organiser le temps scolaire sans cadrage national.

La concurrence avec l’école privée qui n’a pas d’obligation de mise en œuvre de la réforme en est accentuée.

La nouvelle ministre de l’Education doit renouer le dialogue avec les personnels concernés et ouvrir de véritables négociations pour une autre réforme qui prenne en compte l’intérêt des enfants.

 

 

 

Mais que peut-on espérer d’un gouvernement qui s’obstine dans une voie qui offre tout au patronat au détriment des salarié-e-s, des retraité-e-s et des privé-e-s d’emploi ?

 

Cette logique d’austérité budgétaire et salariale maintenue - et même accentuée par le nouveau gouvernement ! - n’a pas permis par le passé et ne permettra pas à l’avenir ni la relance de l’économie nationale, ni la satisfaction des besoins sociaux. Elle prépare de nouveaux échecs et elle générera forcément de nouvelles inégalités amplifiant les tensions sociales. C’est pourquoi, pour la CGT, il est indispensable et urgent d’imposer d’autres choix.

 

 

La CGT Éduc’action s’engage donc à continuer la lutte pour un Service Public de l’Éducation nationale de qualité et souhaite ouvrir le débat autour de 7 enjeux.

 

1- Combattre la flexibilité, la précarité, la paupérisation du travail qui ont un effet direct sur la vie des parents comme celle des enfants.

 

2- Refonder l’école pour assurer l’épanouissement et la réussite de tous en refusant le socle commun dont le but est d’obtenir, en donnant une formation a minima aux enfants des milieux populaires, une main d’œuvre peu qualifiée, de plus en plus précaire et malléable.

 

3 - Reconquérir le temps d’apprendre vraiment en allégeant les programmes annuels, sans quoi il ne peut y avoir de réelle modification des rythmes d’apprentissage des enfants.

 

4- Revaloriser l’école et les métiers de l’éducation :

Pour les enseignants, la CGT revendique une déconnexion de leur temps de travail de celui des élèves, avec un temps d’enseignement de 18 heures permettant une véritable politique de « plus de maîtres que de classes », et un retour à 26 heures d’enseignement pour les élèves en renforçant le travail par petits groupes, le travail d’équipe.

Pour les AVS et EVS, un statut reconnu dans la fonction publique et la reconnaissance de membre de plein droit de l’équipe éducative.

Pour les ATSEM et les personnels territoriaux, le respect de leur travail et sa revalorisation : leur temps de travail doit prendre en considération les spécificités des activités et les temps de concertation nécessaires avec les enseignants.

Pour les RASED : la reconstruction du réseau, outil indispensable de lutte contre l’échec scolaire.

 

5 - Mieux articuler, sans les confondre, les missions de tous les acteurs éducatifs  : Il serait dangereux et grave de confondre les missions de l’école avec celles des acteurs éducatifs du champ post et périscolaire.

La CGT est favorable aux collaborations et aux coopérations tant sur le temps scolaire qu’en dehors de ce temps, mais refuse la confusion des rôles favorisé par le pilotage territorial qui met les écoles sous la contrainte des mairies.

 

6-7 - Redonner sa place à l’éducation populaire et agir contre la déprofessionnalisation de ses activités : La question du financement devient un enjeu vital pour les communes, la tentation est grande alors de faire porter les « économies » sur les personnels en les précarisant davantage, en intensifiant leur charge de travail, en refusant les formations, en ayant recours au bénévolat comme l’annoncent déjà certaines communes.

La CGT revendique la reconnaissance des métiers de l’animation. Il faut refuser la précarité qui les gangrène, avec les temps partiels imposés, le manque de formation, le recours abusif aux contrats aidés et aux emplois dérogatoires au code du travail.

Les associations ou services territoriaux, supports indispensables des activités péri-éducatives, doivent bénéficier de formations et de financement pour créer des emplois qualifiés et pérennes.


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